Le contrôle du paludisme requiert plusieurs moyens de lutte associés au sein de stratégies adaptées au contexte environnemental et épidémiologique. Les moustiquaires imprégnées de pyréthrinoïdes constituent l’un des outils préventifs dans cette lutte : leur utilisation est simple et permet une protection individuelle et collective durable et accessible à tous. Cependant, depuis plus de dix ans, Anopheles gambiae, le principal vecteur du paludisme en Afrique, est devenu résistant à de nombreux insecticides. Cette résistance pose des questions d’ordre fondamental et opérationnel : le comportement des moustiques s’en trouve-t-il modifié ? Cette résistance s'accompagne-t-elle d'une réduction significative de l'efficacité des moustiquaires imprégnées ? À travers la synthèse de travaux de recherche réalisés tant en laboratoire que sur le terrain, cet ouvrage révèle pourquoi les moustiquaires imprégnées d'insecticides resteront, pendant longtemps encore, une arme indispensable dans la lutte contre le paludisme.