Une presque centenaire se raconte par un été de canicule. Née en Dordogne, mariée à quinze ans et mère à seize, Toinou entraîne les siens ailleurs, jusqu'au bord lumineux de la Charente... Souvenirs d'une vie, mémoire des lieux et des paysages gravés pour toujours par la plume d'un narrateur ému. Un livre au charme proustien.
Dans la lignée de L'Accent de ma mère de Michel Ragon.
Au commencement, il y a ce pays que le narrateur découvre en rencontrant Marie-Claire, qui deviendra sa femme. La Charente, comme une Toscane française. Là-bas, au milieu des vignes et sur les bords du fleuve, il a rendez-vous avec Toinou dans sa ferme. A quatre-vingt-douze ans, cette femme a une énergie impressionnante. Sa mémoire est intacte, sa voix colorée par la terre de ses origines. Elle est née dans ce Périgord noir où les paysans ont brûlé le seigneur du château, près du village de Hautefaye devenu le " village des cannibales ". Toinou n'a eu qu'un seul désir : fuir ce pays dur à l'histoire sombre. Mariée contre son gré à quinze ans, elle a très vite entraîné les siens à émigrer. Ils sont partis, à pied, au début du siècle, vers une Charente plus riante. Fil après fil, Toinou dévide l'histoire de sa vie, son enfance, les deux guerres, la famille, les deuils, les travaux et les jours, un présent enfin plus tranquille, presque le bonheur, sa passion pour la danse...
Et, tandis qu'elle parle et entre les rencontres, le narrateur tire aussi les fils de sa propre mémoire. Les mémoires des uns et des autres se croisent, s'enchevêtrent, se lient, et le roman devient œuvre de transmission, de partage, histoire universelle, ode au courage, à la nature, au soleil, chant du monde et des terres de mémoire.
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