« Il faut lire Le Crime du Padre Amaro. On aura vite fait de voir que le propos en dépasse celui de La Faute de l’abbé Mouret, de Zola : c’est que la question du célibat des prêtres est à la mode, comme celle de la vocation religieuse au sein d’une société où le prolétariat ainsi que la bourgeoisie se détournent de l’absolu, de la foi, de la méditation. Le “padre” d’Eça de Queiroz est un pauvre homme perdu entre sa croyance, les besoins charnels, la culpabilité, l’impossibilité de s’élever au-dessus de lui-même. Là où Zola – à la suite de Flaubert – est un prosélyte inspiré ou un dogmatique halluciné, le romancier portugais sait se montrer infiniment plus tragique, avec des accents qui annoncent Bernanos. »
Alain Bosquet, Le Magazine littéraire
Né à Póvoa de Varzim, petite ville du Nord du Portugal, en 1845, Eça de Queiroz fut consul à Paris de 1888 jusqu’à sa mort, en 1900, à Neuilly. L’œuvre de cet immense écrivain (« un des plus grands de tous les temps », d’après Jorge Luis Borges) a petit à petit conquis un vaste public en France
Roman traduit du portugais, présenté et annoté par Jean Girodon.
eBook, formats inclus : EPUB, Mobipocket, Streaming