Dès le départ (1991), je me suis situé dans "le camp de l'indépendance" : auteur-éditeur, travailleur indépendant, en profession libérale. L'idée de quémander un strapontin chez les installés en espérant un jour occuper un fauteuil doré m'horripilait. J'avais 20 ans ! Ce premier roman parle donc de liberté !

En 1998, je publiais Liberté, j’ignorais tant de Toi. Je l’ai repris en 2011. Peu de modifications, finalement. Mais c’est, malgré tout, un autre livre, Libertés d’avant l’an 2000.

J’aime cette idée de retravailler un roman. Aucun texte n’est définitif tant que l’auteur est vivant.

Naturellement, ces différentes versions pourraient susciter des études... si l’une rencontrait un large lectorat...

Libertés d’avant l’an 2000 : une époque où seuls les installés pouvaient agir mais ne le souhaitaient pas, préféraient profiter des avantages en essayant de les transmettre à leurs enfants. Le monde a-t-il réellement changé en l'observant sous cet angle ?

Génération dont la décennie cruciale, de vingt à trente ans, s’est déroulée bien autrement des vagues prédictions de l'instituteur du CM2 pourtant péremptoire : "vous êtes la génération de la paix, et vous connaîtrez le temps béni où tous les êtres humains seront heureux. Ne vous inquiétez jamais pour l'avenir."

Une jeunesse élevée au mythe d'une ère enchantée débarrassée de la barbarie par la morale et de la maladie par la médecine, catapultée dans la réalité des années 1990. Déjà une génération dupée.

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